PAMPAS : Evolution de l’identité PAtrimoniale des Marais des Pertuis charentais en réponse à l’Aléa de Submersion marine est un projet  de recherche collaborative – PRC –  de l’Agence Nationale de la Recherche – ANR – – 01/01/2019 – 31/12/2022

Ce projet d’une durée de 4 ans (2019 – 2022) vise à Comprendre le fonctionnement des zones humides côtières face à l’aléa submersion, pour questionner l’évolution de leur identité patrimoniale en fonction de leur mode de gestion.

 

PAMPAS porte sur le devenir des marais littoraux de Charente-Maritime et de leur gestion face à l’aléa de submersion marine. Ce projet fait le choix d’aborder cette question à travers le prisme de l’identité patrimoniale pour aller au-delà des approches classiques d’évaluation de l’écologie de la conservation, de l’économie et de la gestion du patrimoine culturel. Toutes ces approches classiques sont en effet considérées insuffisantes pour appréhender le patrimoine, entendu comme l’articulation particulière entre les composantes d’un marais participant à son identité collective. PAMPAS vise donc à lever ce verrou par une approche interdisciplinaire appliquée à trois terrains d’études (les marais du Fier d’Ars, de Tasdon, et de Brouage), contrastés tant en termes de patrimoine naturel, culturel, paysager que de mode de gestion (fortement endigué, en projet de réouverture à la mer, en débat de laisser-faire ou d’endiguement, respectivement). Construit sur une démarche collective (co-coordonné par quatre chercheurs) et d’ingénierie participative (atelier de co-construction interdisciplinaire) permettant de croiser les expertises en Sciences Humaines et Sociales, Sciences de la Vie et de la Terre et celles des gestionnaires des marais (48 personnes provenant de 13 unités, 9 disciplines), PAMPAS s’axe sur trois objectifs majeurs : 1) caractériser les fonctions naturelle (biodiversité, fonctionnement biogéochimique et fonctions écosystémiques), culturelle (trajectoire de patrimonialisation des biens) et paysagère (reconnaissance des éléments paysagers par les usagers et mise en valeur) des marais et intégrer ces différentes composantes dans une représentation spatiale de l’identité patrimoniale ; 2) définir sous l’angle socio-écosystémique, la réponse de ces composantes à l’aléa de submersion : suite à la caractérisation physique de la submersion, une recherche des effets à court-terme sur les composantes patrimoniales permettra de développer une représentation globale du socio-écosystème à la fois en termes de fonctionnalités, de services, mais aussi en termes de résilience ou de capacité d’adaptation face à l’aléa. Les effets à l’échelle centennale seront aussi abordés à travers l’évolution passée des territoires caractérisés par des contextes hydrodynamiques contrastés. Enfin, 3) ces résultats seront confrontés aux différentes pratiques de gestion à l’œuvre sur les sites choisis afin de définir des scénarios d’évolution de leur identité patrimoniale et évaluer leur potentiel adaptatif. Cet axe comprend (i) une analyse des modes de gestion déterminants les évolutions possibles de l’identité patrimoniale, suite à la submersion, (ii) une mise en discussion des résultats, par l’intermédiaire d’un outil interactif de cartographie et de focus groups, auprès des gestionnaires et des élus afin de débattre de la transition de ces territoires et des modalités de gestion adaptative des marais, et (iii) une diffusion des résultats auprès des usagers et du grand public pour nourrir une vision écosystémique du patrimoine des marais exposés aux submersions marines.
In fine, et à partir d’une définition revue de l’identité patrimoniale adaptée à des zones de marais, PAMPAS apportera de nouvelles solutions pour une gestion durable, par la transmission de connaissances économiques, culturelles et écologiques. Les enjeux et les problématiques de projet dépassent donc de très loin le niveau local et concernent les zones humides au niveau mondial pour lesquelles il est aujourd’hui nécessaire de revoir les cadres d’analyse et de gestion en intégrant le patrimoine dans ses différentes dimensions socio-écosystémiques. Ainsi, le projet s’inscrit naturellement dans l’enjeu transversal  » Dynamiques des écosystèmes et de leurs composants en vue de leur gestion durable « .