Contexte
Les zones humides, par leur richesse, constituent un attrait à la fois pour les populations humaines et la biodiversité. Ces espaces constituent également des zones d’amortissement des aléas marins.
Les marais des Pertuis charentais sont le support de nombreuses activités économiques comme le tourisme et la conchyliculture, et détiennent une forte identité patrimoniale de par leurs sites et bâtiments historiques, leurs paysages remarquables et leur rôle de refuge pour la biodiversité.
En raison de leur topographie de zones basses côtières, ces marais sont exposés à l’élévation du niveau marin et aux submersions marines. Leur devenir dépend donc de leur mode de gestion (renforcement des digues, dépoldérisation, «laisser-faire») pour défendre le trait de côte, les activités économiques et les habitations qui leur sont adjacentes.
Trois sites ont été retenus pour cette étude :
Les marais des Pertuis Charentais se caractérisent par leur diversité, en grande partie héritière de leur trajectoire historique. En effet, à partir d’un substrat commun, la vasière, et en s’appuyant sur des stratégies identiques (endiguement, gestion des réseaux hydrauliques) chaque marais a connu des modalités d’appropriation et d’aménagement, des organisations en termes de gestion du foncier et de l’hydraulique, et enfin des usages différents, faisant apparaître des enjeux de gestion distincts. Les trois sites sélectionnés obéissent ainsi à ces contrastes : le marais du Fier d’Ars sur l’Ile-de-Ré, haut lieu touristique aux attraits paysager et faunistique, où s’exercent des activités traditionnelles restaurées de conchyliculture et de saliculture est protégé par un endiguement fort ; le marais urbain de Tasdon, protégé sur l’arrière-côte, est en cours de mutation avec un projet majeur de reconnexion à la mer (fin 2019) et d’une valorisation d’une « nature en ville ». Enfin, le marais de Brouage, site à forte valeur patrimoniale naturelle, paysagère et culturelle.
Le marais du Fier d’Ars
